J’allais jusqu’au village à 5 kilomètres et je m’y baladais entièrement nu sans aucun complexe, prenant mon plaisir un peu n’importe où, sans rien calculer. Ça pouvait être dans un champ parce que marcher pieds nus sur les herbes sèches m’avait excité ou au beau milieu de la route pour la même raison…
… Le goudron rugueux et les gravillons ont un effet aphrodisiaque extraordinaire sur moi, enfin via mes pieds nus. Je déambulais dans le village sans vraiment prendre de précautions particulières. Il était assez rare qu’il y ait des lumières encore allumées. Si un chien aboyait, je n’aplatissais sur le sol ou m’accroupissais le temps que ça se passe. Puis je repartais tranquillement. Se promener nu dans le village avait quelque chose de faire le tour de l’église, s’assoir entièrement nu sur les marches du bistrot qui était juste en face… Le Pied ! Avec un grand P !
Il m’est arrivé quand même une fois, une mésaventure qui m’a un peu refroidi, ou qui au moins m’a rendu plus prudent. Pour aller de la maison au village, j’avais deux possibilités. Soit passer à travers les vignes presque en ligne droite, soit prendre la route goudronnée que j’affectionnais tout particulièrement… Cette fois, j’avais pris l’option direct pour venir et route pour rentrer… Sur une route qui dans la journée voyais passer deux voitures par heure, inutile de vous dire que les nuits étaient particulièrement calmes…
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