Naturellement, le Daingue n’est pas arrivé tout seul sur un plateau, du jour au lendemain. Il est le fruit d’une lente construction, parfois complètement loufoque, avec des retours en arrière, des variantes d’un même scénario, jusqu’à ce que la trame du fantasme soit à peu près cohérente. (Ce qui ne veut pas dire que ce soit homogène pour la vie réelle, naturellement.)
Le Daingue a commencé avec pour base, mon amour de pieds nus. Pourquoi ? Eh bien c’est une très bonne question à laquelle je n’ai jamais pu répondre… J’ai peut-être une explication, mais absolument aucune certitude. J’étais à l’époque en 10ème, ce qui doit correspondre au CP d’aujourd’hui. Il faut préciser que j’étais dans une école réservée aux garçons, que qui explique pourquoi les filles étaient complètement absentes des premiers scénarii
Il est une scène qui reste gravée dans ma mémoire et qui est certainement le détonateur du Daingue… Qui ne s’appelait pas encore comme ça d’ailleurs. Ça devait être au mois de juin, dans l’après-midi et c’était l’heure de la récréation. Comme souvent dans la Drôme, l’orage arrive très vite et nous n’avions pas eu le temps de nous mettre à l’abri. Nous étions trempés en rentrant sans le couloir qui menait à la classe. La maitresse avait ordonnée que ceux qui avaient les pieds mouillés mettre chaussures et chaussettes à sécher dans le couloir et entre en chaussons
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